vendredi 21 octobre 2011

L'UMP chiffre le projet socialiste, mais s'enlise...

Pour les ténors de l'UMP, le projet socialiste coûte bien trop cher


"Passer le projet du parti socialiste à la loupe". Voici l'objectif du parti présidentiel réunit le 18 octobre dernier en convention au pavillon Gabriel à Paris, célèbre studio de télévision cher à Michel Druker. A la manière d'un jeu télévisé à grande audience, les principaux leaders de l'UMP évaluent proposition du camp Hollande après proposition pour au final établir le coût total du projet socialiste en vue de la présidentielle de 2012. 
A l'aide d'un gigantesque compteur déroulant comme celui du Téléthon ou du "Juste Prix" animé par Philippe Risoli, Jean-François Copé et sa bande chiffrent "l'imposture socialiste" à 255,5 milliards d'euros en cinq ans. "Une addition salée" que le parti majoritaire démontre point par point. Les petites piques envers les socialistes fusent et le défilé des ministres se poursuit sur scène. Le compteur tourne et les 300 000 emplois d'avenir défendus par l'opposition sont chiffrés à 20 milliards. 

Approximations
La soirée est inédite, mais les petites erreurs s'accumulent. En additionnant volontairement les propositions socialistes alors qu'elles sont le plus souvent alternatives, l'UMP fait fausse route. De même pour Nadine Morano, ministre de l'apprentissage, qui annonce que le projet socialiste ne mentionne aucunement le terme "apprentissage", alors qu'il y figure à sept reprises. Tant d'approximations qui font défaut et rendent finalement peu crédible le retour du parti du président sur le devant de la scène politique. 
L'offensive du camp UMP contre le projet socialiste a d'ailleurs été uniquement diffué sur les chaînes parlementaires et en léger différé contrairment au dernier débat Hollande-Aubry en direct sur France 2 (3,6 millions de Français Ndlr). Comme pour sauver le navire UMP à la dérive, François Fillon était l'invité du 20 heures de France 2 juste après "la convention risposte" de l'UMP. En solo, le premier ministre a renouvelé ses critiques contre le PS et a attiré plus de 6 millions de télespectateurs. 
Un exercice heureusement réussi par le futur candidat à la mairie de Paris permettant de camoufler l'échec d'une convention pourtant annoncée "sans caricature et exagération" par le secrétaire national de l'UMP, Jean-François Copé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire