vendredi 28 octobre 2011

Nicolas Sarkozy, le président "candidat"

Nicolas Sarkozy intervenait jeudi soir à la télévision pour parler de la crise aux Français. Après un retour sur l'entente in extremis des leaders européens pour sauver la Grèce et la zone Euro, le "candidat Sarkozy" est entré en scène...


"Oui j'ai fait mon choix". Nicolas Sarkozy serait-il candidat ? Non... le chef de l'état a fait le choix de "continuer à travailler jusqu'au bout" de son mandat pour "protéger les Français". Pourtant pas besoin d'être un fin analyste politique pour se rendre compte que c'était le candidat Sarkozy qui s'adressait jeudi soir en direct sur TF1 et France 2 aux douze millions de Français réunis devant leur poste de télévision.
Questionné par deux journalistes triés sur le volet par l'Elysée, Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi, le président de la République a défendu  avec détermination son bilan en précisant que le France avait traversé la crise "bien mieux que les autres" états européens. Il a également envoyé quelques piques à la gauche et notamment contre son principal adversaire de la présidentielle François Hollande. N'hésitant pas à se féliciter de la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires sous sa présidence, Nicolas Sarkozy s'est indigné de la proposition du député de Corrèze de créer 60 000 postes dans l'Education nationale en cinq ans.
Le pensionnaire de l'Elysée va même plus loin. Il va jusqu'à annoncer officieusement son programme pour 2012. Investissement, travail, formation et rigueur semblent être les maîtres mots de sa campagne inspirée du voisin allemand "qui réussit".
Chahuté à plusieurs reprises par le journaliste Yves Calvi sur sa côte de popularité historiquement basse en ce moment, (31% d'avis favorables), Nicolas Sarkozy a préféré botter en touche. Interrogé une nouvelle fois en fin d'interview sur sa possible candidature pour 2012, Nicolas Sarkozy a conclu sèchement : "Je suis président de la République, je n'ai pas à demander si je dois revenir ou pas, je dois assumer mes responsabilités jusqu'à la dernière minute." Il n'est pas le seul dans ce cas : François Mitterrand avait attendu le mois de mars 1988 pour se déclarer.

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